Toute une vie au travail
Voici le cycle de vie de l’ouvrière et la définition des tâches successives qu’elle est amenée à effectuer dès sa naissance.


 Du 1er au 3e-5e jour : l’abeille nettoie les cellules ; elle est encore fragile, molle, son squelette externe ne s’est pas encore durci et complètement déployé.


Du 5e-7e au 15e-18e jour : nourrice, elle nourrit les larves, ses glandes hypopharyngiennes et mandibulaires sont en pleine production de gelée royale ; elles se scléroseront rapidement vers le 18e jour.


Du 6e-8e au 15e jour : l’abeille se fait aussi bâtisseuse, elle construit les cellules ; là aussi, les glandes cirières sont en pleine production. Elles se scléroseront plus lentement et suivant les besoins de la colonie.


Entre le 12e et le 20e jour : manutentionnaire, l’ouvrière emmagasine pollen et nectar que lui remettent les abeilles butineuses dans un savoureux échange « langue à langue » ; cette besogne varie en fonction de la météo, de l’activité de la ruche et de la saison pendant laquelle naît l’abeille. 


Du 17e au 19e jour : ventileuse, l’abeille participe activement à la régulation de la température de la ruche. Elle est aussi gardienne, à l’entrée de la ruche, surveillant la venue d’éventuels intrus ; elle se muscle, surtout les muscles alaires, qui la préparent à sa dernière mission, le butinage.


Du 20e au 35e jour : butineuse, elle récolte nectar, pollen, eau et résine ou gomme des bourgeons pour fabriquer la propolis ; une abeille butine le nectar et le pollen dans un rayon de 2 à 3 kilomètres.


Entre le 35e et le 40e jour : elle meurt, après une vie d’intense labeur.


NB : les dates sont données à titre de repère ; l’évolution et la succession des tâches ne se font pas de façon aussi stricte. En fait, la conduite de chacune des ouvrières est définie en fonction des besoins de la colonie et de la saison : une abeille dite « d’hiver » vivra 3 à 4 mois.